@book {418, title = {L{\textquoteright}arpenteur et le navigateur}, year = {1996}, pages = {30}, publisher = {Centre d{\textquoteright}{\'e}tudes qu{\'e}b{\'e}coises / {\'E}ditions Fid{\`e}s}, organization = {Centre d{\textquoteright}{\'e}tudes qu{\'e}b{\'e}coises / {\'E}ditions Fid{\`e}s}, edition = {Les grandes conf{\'e}rences}, address = {Montr{\'e}al}, abstract = {
R{\'e}sum{\'e} descriptif:
Conf{\'e}rences dont le mandat {\'e}tait de penser les enjeux de la litt{\'e}rature et de la culture qu{\'e}b{\'e}coises d\’aujourd\’hui dans une perspective transculturelle.\ 
Pour l\’auteure, la litt{\'e}rature change actuellement et il devient n{\'e}cessaire d\’en arriver {\`a} une attitude ouverte et non protectrice. Si, au si{\`e}cle pass{\'e}, il semblait capital de tracer des fronti{\`e}res, de d{\'e}finir de fa{\c c}on pr{\'e}cise ce que devait {\^e}tre la litt{\'e}rature qu{\'e}b{\'e}coise, de nos jours la question de la transculture se pose dans le passage de l\’homog{\`e}ne {\`a} l\’h{\'e}t{\'e}rog{\`e}ne, certes in{\'e}vitable, mais qui ne rend pas toujours compte du Qu{\'e}bec dans sa vision du monde et ses rep{\`e}res textuels. Cependant, et c\’est l{\`a} le c{\oe}ur du propos de LaRue, ce travail de d{\'e}finition proc{\`e}de encore trop souvent par prescription et exclusion, ce qui le rend, au moins partiellement, injustifi{\'e} parce qu\’ethnocentriste.\ 
Selon l\’auteure, \«[u]ne identit{\'e} n\’est jamais simple, jamais homog{\`e}ne, puisque l\’identit{\'e} est une donn{\'e}e de la conscience et qu\’une conscience c\’est du temps et que le temps est mobile\» (p. 23). Dans cette perspective, Monique Larue pr{\'e}sente deux figures : \«l\’arpenteur\» et \«le navigateur\», \«deux faces de notre identit{\'e}\» (p. 23) qui interviennent au c{\oe}ur m{\^e}me de la d{\'e}marche de tout {\'e}crivain qu{\'e}b{\'e}cois, de son rapport {\`a} la langue, {\`a} la collectivit{\'e} et au territoire . En d\’autres termes, \«une m{\'e}moire et une anticipation se chevauchent, se disputent et s\’arrachent toujours le pr{\'e}sent\» (p. 23) : une m{\'e}moire, celle de l\’arpenteur ; une anticipation, celle du navigateur.
Monique LaRue affirme ainsi la n{\'e}cessit{\'e} de la coexistence en chaque {\'e}crivain de l\’arpenteur et du navigateur, et d\’un d{\'e}placement du concept de litt{\'e}rature identitaire vers celui d\’une communaut{\'e} litt{\'e}raire plurielle puisque {\'e}crire c\’est d{\'e}j{\`a}, en quelque sorte, y appartenir.
R{\'e}sum{\'e} interpr{\'e}tatif:
L\’arpenteur et le navigateur de Monique LaRue r{\'e}unit les propos tenus par la romanci{\`e}re, en mars 1996, lors des conf{\'e}rences Jarilowski organis{\'e}es par le Centre d\’{\'E}tudes qu{\'e}b{\'e}coises (C{\'E}TUQ) de l\’Universit{\'e} de Montr{\'e}al. \«L\’{\'e}crivain n\’est pas {\'e}crivain s\’il n\’est pas capable de penser sa soci{\'e}t{\'e} d\’une mani{\`e}re ou d\’une autre\» (p. 5), {\'e}crit Monique LaRue. Aussi est-ce avec une posture d\’{\'e}crivaine qu\’elle propose une r{\'e}flexion sur la transculture et la multiplicit{\'e} ethnique dans leurs rapports avec le champ litt{\'e}raire. Cette probl{\'e}matique, selon l\’auteure, \«n\’a pas que des visages nobles et [...] ne se joue pas uniquement sur le plan esth{\'e}tique\» (p. 5), mais {\'e}galement dans la d{\'e}finition m{\^e}me d\’une litt{\'e}rature qu{\'e}b{\'e}coise et de son institution, ainsi que dans les rapports subtils entre langue et nation, rapports qui marquent l\’attachement de l\’{\'e}crivain pour le lieu qui le porte. Dans cette optique, sa r{\'e}flexion vise {\`a} red{\'e}finir la litt{\'e}rature qu{\'e}b{\'e}coise qui s\’inscrit maintenant dans une {\'e}volution tant sociale que litt{\'e}raire o{\`u} doit {\^e}tre repens{\'e} son \«fondement identitaire\» (p. 10).\ 
Selon Monique LaRue, \«un {\'e}crivain vit parmi les hommes, et la litt{\'e}rature est un espace commun, par cons{\'e}quent un espace politique\» (p. 17) o{\`u} circulent et s\’affrontent les discours d\’une soci{\'e}t{\'e} en mutation. Au Qu{\'e}bec, on entend deux discours : l\’un port{\'e} par le sentiment d\’une menace sur l\’identit{\'e} d\’une litt{\'e}rature qu{\'e}b{\'e}coise car, selon certains {\'e}crivains, nous ne partageons plus un monde commun, une exp{\'e}rience commune ; et l\’autre ax{\'e} sur la force du m{\'e}tissage, de la transculture, d\’une {\'e}volution de notre litt{\'e}rature vers une litt{\'e}rature plurielle. Pour les tenants de ce discours, l\’{\'e}crivain est un {\^e}tre de m{\'e}moire, il a droit {\`a} sa m{\'e}moire qui n\’a pas {\`a} tenir compte de celle de son pays d\’accueil.\ 
Monique LaRue int{\`e}gre alors {\`a} sa r{\'e}flexion deux figures repr{\'e}sentant ces deux attitudes face {\`a} la litt{\'e}rature et au monde : l\’arpenteur et le navigateur. Le premier vient du XIXe si{\`e}cle, c\’est \«un homme qui a la passion de la mesure, un homme qui s\’attache {\`a} la terre, un homme du territoire\» (p. 20). Il pr{\^o}ne la pr{\'e}servation en r{\'e}ponse {\`a} la menace d\’assimilation. Le navigateur, quant {\`a} lui, est sans attaches, tendu vers l\’inconnu, vers le XXIe si{\`e}cle, d{\'e}fendant \«le droit de chacun {\`a} commencer et le droit de commencer [...] n\’est autre que la libert{\'e}, qu\’aucun h{\'e}ritage, aucun testament ni aucun anc{\^e}tre ne saurait b{\^a}illonner\» (p. 22). Somme toute, Monique LaRue lutte contre la \«frilosit{\'e} de notre litt{\'e}rature\» (p. 16), contre sa fermeture face {\`a} la mouvance : le nous de l\’arpenteur n\’est plus le m{\^e}me qu\’avant, il s\’oppose au je unique de chaque {\'e}crivain. \«De quel droit et selon quelle logique pourrions-nous exiger d\’un {\'e}crivain qu\’il parle de nous et {\`a} notre mani{\`e}re ?\» (p. 27), demande ainsi LaRue. Il importe donc de d{\'e}placer les points de vue et c\’est par la facult{\'e} d\’imaginer que la litt{\'e}rature ouvre et rend possible l\’autre, cr{\'e}ant un espace commun. Car si le concept de nationalit{\'e} fut essentiel pour la cr{\'e}ation d\’une litt{\'e}rature qu{\'e}b{\'e}coise, il devient urgent selon l\’auteure de nous demander ce que nous voulons qu\’elle devienne, de d{\'e}cider quelle litt{\'e}rature nous voulons. \«Est-ce que toute {\oe}uvre d\’art, toute cr{\'e}ation authentique, ne commencent pas plut{\^o}t par un arrachement que par un enracinement ?\» (p. 19)\ 
C\’est finalement par une conception de la litt{\'e}rature comme principe d\’universalit{\'e} englobant toute approche, toute vision, que Monique LaRue r{\'e}concilie arpenteur et navigateur. Contrairement {\`a} l\’arpenteur ancien qui d{\'e}fendait la souche garante de l\’identit{\'e}, l\’{\'e}crivain moderne, {\`a} la fois arpenteur et navigateur, reconna{\^\i}trait d\’embl{\'e}e la mouvance du monde et le d{\'e}placement du concept d\’identit{\'e}. L\’auteure remplace ainsi la notion de nationalit{\'e} ethnique par celle de nationalit{\'e} civile et c\’est dans cette perspective qu\’elle souhaite finalement une litt{\'e}rature qui soit \«vraiment un monde, un lieu d\’o{\`u} surgissent tous les points de vue et o{\`u} s\’exprime la diversit{\'e}\» (p. 28).

Source : Interligne - UQ{\`A}M (http://www.interligne.uqam.ca/pages/liste_biblio.asp)

}, author = {Monique LaRue} } @book {302, title = {Promenades litt{\'e}raires dans Montr{\'e}al}, year = {1989}, pages = {274}, publisher = {Qu{\'e}bec Am{\'e}rique}, organization = {Qu{\'e}bec Am{\'e}rique}, address = {Montr{\'e}al}, author = {Monique LaRue and Jean-Fran{\c c}ois Chassay} }