En vivant, en écrivant

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Le mot écrit est faible. Beaucoup de gens lui préfèrent la vie. La vie fait courir le sang dans les veines et elle sent bon. L’écriture n’est que l’écriture, la littérature n’est que... Elle séduit seulement les sens les plus subtils — la vision de l’imagination, l’ouïe de l’imagination — ainsi que le sens moral et l’intellect. Cette écriture que tu crées, qui t’excite tellement, qui te berce et te transporte tant, comme si tu dansais près de l’orchestre, est à peine audible pour autrui. L’oreille du lecteur doit se déshabituer de la vie tonitruante pour saisir les sons subtils et imaginaires du mot écrit. Un lecteur ordinaire prenant un livre n’entend encore rien; il mettra une demi-heure à discerner les modulations de l’écriture, ses aigus et ses graves, ses forte et ses piano. p. 29
 

Référence·s bibliographique·s : 

En vivant, en écrivant

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Annie Dillard. 1997. En vivant, en écrivant. Bibliothèques 10/18ᵉ éd. Paris : Christian Bourgois éditeur.