Mémoires et thèses

Le temps de te dire suivi de Réel et fiction : l'écriture comme mémoire

×

Message d'erreur

Warning : Illegal offset type dans drupal_add_js() (ligne 4210 dans /var/aegir/platforms/drupal-7-2013.11.27-dev/includes/common.inc).
×

Message d'état

  • Active context: noeud_biblio_bibliographie
  • Active context: noeud_biblio_documents
  • Active context: biblio_pas_issue_de_memoire_these
Retour
TitreLe temps de te dire suivi de Réel et fiction : l'écriture comme mémoire
Type de publicationThèse ou mémoire
Année de publication2017
Auteur·e·sAriane Brisson
Supervision de rechercheDenise Brassard
Département d'études littéraires
UniversitéUniversité du Québec à Montréal
VilleMontréal
Type de travailMémoire
DiplômeMaîtrise en études littéraires
Mots-clésécriture, fiction, filiation, fragments, maladie, mémoire, réel, souvenirs, témoignage, temporalité, vie
Résumé

Le temps de te dire est composé de courts fragments dans lesquels une petite-fille s'adresse à sa grand-mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. La narratrice, dont l'identité se confond parfois avec celle de l'auteure, consigne des moments de vie de sa grand-mère. La maladie vient perturber et problématiser le rapport à la vie qu'entretenait jusqu'alors la narratrice. Cette situation fait naître trois réflexions chez elle. La première concerne la perception du réel : qu'est devenu le réel de sa grand-mère? Pourquoi est-il si difficile de la rejoindre? La narratrice comprendra qu'il n'existe pas qu'un réel, que certaines personnes vivent en marge de ce réel commun basé sur les conventions sociales. La deuxième réflexion touche à la mémoire. La mémoire de la grand-mère étant altérée, elle n'est plus garante du lien entre elle et sa petite-fille. Leur relation se bâtissait sur des souvenirs communs : les souvenirs s'effaçant, il ne reste plus grand-chose de la relation ni de l'identité de la personne atteinte. La troisième réflexion concerne l'héritage que peut laisser une maladie aussi dévastatrice. Ces souvenirs dont hérite la narratrice sont-ils légitimes, même s'il n'y a plus personne pour les partager? Endossant son rôle de gardienne des souvenirs, la narratrice veut partager ce legs qu'elle est maintenant la seule à pouvoir transmettre. Or, bien que racontés le plus fidèlement possible, les souvenirs de la narratrice ne sont pas toujours précis. Cette dernière doit parfois faire appel à la fiction pour colmater les trous de sa mémoire. Le récit mêle donc fiction et réel. Analyser les effets de cette tension dans l'écriture est d'ailleurs l'un des sujets principaux de l'essai, intitulé Réel et fiction : l'écriture comme mémoire. Ce dernier porte sur des questions apparentées aux thèmes du récit, c'est-à-dire la mémoire et le devoir de témoignage, la construction du réel, de même que l'héritage et la filiation. Cette filiation rompue par la maladie déclenche un désir de témoignage : désir de sauver la victime de l'oubli, désir de découvrir ce qui, de l'héritage, peut être sauvé. Ainsi, on cherche à renouer la filiation perdue dans et par l'écriture. Si la restauration de la filiation biologique est impossible, par l'écriture de fiction, la narratrice est à même d'y substituer une filiation symbolique. Cette filiation symbolique opère sur deux plans, puisque le témoignage a en outre l'effet d'un porte-voix : les lecteurs peuvent s'y retrouver, sortir de leur solitude et mieux vivre avec la souffrance. L'écriture est donc un combat et un refuge contre les pertes causées par la maladie d'Alzheimer.

URLhttps://archipel.uqam.ca/10432/1/M15074.pdf
Supervision de recherche: