Un fleuve l'hiver : Cap-Santé, février 2007

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TitreUn fleuve l'hiver : Cap-Santé, février 2007
Type de publicationLivre
Année de publication2007
Auteur·e·sDenise Brassard, André Carpentier, Kathleen Gurrie
Volume5
CollectionCarnets de navigation
Nombre de pages47
ÉditeurLa Traversée-Atelier québécois de géopoétique
VilleMontréal
Résumé

Par-dessus les glaces & neiges Un fleuve l’hiver. Deux grandes choses concentrées en un seul événement. En un moment du fleuve et de l’hiver. Une réalité qui, de tout temps, marqua le territoire et ses habitants et visiteurs. Cette expérience, nous l’avons vécue à 27 participants sous la forme d’un atelier nomade, les 9, 10 et 11 février 2007, à Cap-Santé.L’atelier Un fleuve l’hiver s’ouvrit en début de soirée, le vendredi 9 février 2007, jour choisi parce que se situant à l’exact milieu de l’hiver. Il faisait -18 °C devant la salle paroissiale Albert-Fortier où se fit l’Accueil. Le samedi 10 février, avant même le crépuscule du matin, nous étions au bout du quai de Portneuf pour assister au lever du soleil. Les -19 °C se compliquaient d’un vent laurentien qui transperçait nos laines polaires. En fin de journée, après différentes activités de fréquentation du paysage, nous descendions au quai de Cap-Santé pour le coucher du soleil. Le dimanche matin, à Neuville, de 9 h à midi, certains dansottaient, d’autres prenaient le thé sur les glaces du fleuve et sur les craquements et reflux d’eau de la marée montante. Ces jours-là de l’atelier de Cap-Santé, nous étions en plein coeur de ce territoire que cet étourdi de Voltaire considérait comme « quelques arpents de neige » (Candide, 1759) – ailleurs, dans ses correspondances, il disait « de glace ». Et d’une certaine manière, les ayant vus et vécus, nous pouvons témoigner que ce sont bel et bien là, du moins dans la région du fleuve, au milieu de la saison d’hiver, des arpents de neige et de glace. Nous les avons piétinés, photographiés, dessinés, caressés, ces arpents, nous avons appris ensemble à nommer leurs formes, leurs textures, qui en font un fleuve l’hiver. Car s’il est de mise, dans nos ateliers, d’aller vivre sur le motif, au sens impressionniste de l’introduction de sa présence au sein de la réalité, il est aussi et surtout de rigueur d’en faire l’expérience dans un esprit de partage, de fouiller conjointement la béance entre l’apparemment su et le vécu, de capter de concert ce qui oeuvre ici et là à notre insu dans l’espace. Il est toujours un lieu et un moment où bute le savoir sur l’inconnu et où il faut réinventer sa réalité. Ainsi le carnet Un fleuve l’hiver cherche-t-il à faire venir, à la lumière tremblante de la raison collective, certaines données de l’instant et de l’événement du fleuve l’hiver, et à faire en sorte que, par cette volée de mots et d’images n’ayant pas gelé en l’air, quelque chose advienne, qui soit avant tout de l’ordre d’une proximité, voire d’une coprésence, plus que d’une compréhension.

URLhttp://latraversee.uqam.ca/carnet-de-navigation-n-5-un-fleuve-l039hiver