@mastersthesis {781, title = {Gar{\c c}onni{\`e}res suivi de L{\textquoteright}{\'e}criture, une exploration de l{\textquoteright}existence}, volume = {D{\'e}partement d{\textquoteright}{\'e}tudes litt{\'e}raires}, year = {2018}, school = {Universit{\'e} du Qu{\'e}bec {\`a} Montr{\'e}al}, type = {M{\'e}moire}, address = {Montr{\'e}al}, abstract = {

Le premier volet de ce m{\'e}moire consiste en un court roman {\`a} trois voix, o{\`u} trois personnages racontent alternativement leur rapport aux deux autres, tandis qu\&$\#$39;ils s\&$\#$39;enferment et s\&$\#$39;{\'e}loignent les uns des autres, derri{\`e}re les fronti{\`e}res de leur existence : on y voit s\&$\#$39;opposer les murs d\&$\#$39;un bureau o{\`u} le personnage de Michel s\&$\#$39;enferme pour consommer de la pornographie, la jolie fa{\c c}ade que devient le corps d\&$\#$39;Alexandrine, sa conjointe, sous les multiples interventions de la chirurgie esth{\'e}tique, et enfin le mutisme de leur jeune femme de m{\'e}nage, qui se fait l\&$\#$39;objet d\&$\#$39;une fascination fond{\'e}e sur la m{\'e}connaissance. L\&$\#$39;appartement o{\`u} vit le couple se divise en deux : chacun y a sa \« gar{\c c}onni{\`e}re \», espace o{\`u} il entretient en solitaire ses fantasmes et ses obsessions, tandis que dans le couloir s\&$\#$39;agitent de petites mains fragiles, qui s\&$\#$39;astreignent {\`a} assainir les recoins les plus intimes de leur vie conjugale. Comme la femme de m{\'e}nage n\&$\#$39;a pas le droit d\&$\#$39;entrer dans le bureau de Michel, le fouillis s\&$\#$39;y accumule, et l\&$\#$39;atmosph{\`e}re devient de plus en plus suffocante {\`a} mesure que le d{\'e}sordre s\&$\#$39;installe dans la t{\^e}te de Michel, encombr{\'e}e par les images. La chambre d\&$\#$39;Alexandrine, de son c{\^o}t{\'e}, est munie d\&$\#$39;un dispositif en miroir o{\`u} elle peut s\&$\#$39;admirer {\`a} la fois de face, de profil et de dos. Elle y guette ce qui pourrait y appara{\^\i}tre {\`a} tout instant, la naissance des rides ou les possibles d{\'e}chirures de sa peau nouvellement cousue. Le corps de la petite femme de m{\'e}nage, quant {\`a} lui, est jeune et sans asp{\'e}rit{\'e}s. Son refus de prendre part au mouvement de la vie cause son impeccabilit{\'e} maladive et sa solitude. L\&$\#$39;{\'e}criture explore {\`a} travers ces trois personnages la rupture avec son propre corps, avec son environnement et enfin avec l\&$\#$39;autre. Il n\&$\#$39;y a pas de v{\'e}ritable communication entre Michel, Alexandrine et la petite ; chacun attache son d{\'e}sir {\`a} l\&$\#$39;image de l\&$\#$39;autre, de sorte que toute cette histoire ressemble {\`a} un grand malentendu. Aucun n\&$\#$39;est semblable aux portraits que s\&$\#$39;en font les autres, et l\&$\#$39;{\'e}criture joue de cette m{\'e}connaissance pour donner {\`a} l\&$\#$39;histoire de multiples perspectives. Le deuxi{\`e}me volet consiste en une r{\'e}flexion sur le roman comme \« exploration de la vie humaine dans le pi{\`e}ge qu\&$\#$39;est devenu le monde \». Cette formule de Milan Kundera me sert de guide tout au long de l\&$\#$39;essai pour r{\'e}fl{\'e}chir sur une {\'e}criture qui se d{\'e}finit comme une observation de l\&$\#$39;existence {\`a} travers des personnages et des situations concr{\`e}tes. Le r{\'e}cit se situe dans un univers quotidien o{\`u} de petits d{\'e}tails prennent une importance singuli{\`e}re sous le regard des personnages. En reprenant la pens{\'e}e de Jacques Lacan, {\`a} propos de la question du regard en psychanalyse, il s\&$\#$39;agit de montrer comment la d{\'e}formation des portraits {\'e}labor{\'e}s dans Gar{\c c}onni{\`e}res tient non pas seulement d\&$\#$39;une m{\'e}connaissance de l\&$\#$39;autre, mais d\&$\#$39;un effet de miroirs qui renvoie le regard {\`a} lui-m{\^e}me, tandis que l\&$\#$39;on d{\'e}peint l\&$\#$39;objet de ses d{\'e}sirs. Ainsi, la v{\'e}rit{\'e} que cherche {\`a} circonscrire le roman est subjective parce qu\&$\#$39;elle se soutient de la logique du personnage qui est aussi une logique du fantasme. En derni{\`e}re analyse, la partie essayistique du m{\'e}moire propose de r{\'e}fl{\'e}chir sur les pi{\`e}ges dans lesquels sont pris chacun des personnages. Ils concernent la fa{\c c}on dont le rapport au corps, {\`a} la pr{\'e}sence, {\`a} l\&$\#$39;autre, {\`a} l\&$\#$39;image, au virtuel, ont {\'e}volu{\'e} dans la soci{\'e}t{\'e} actuelle, o{\`u} l\&$\#$39;incitation {\`a} la consommation et au culte de l\&$\#$39;apparence se fait, comme le montre Serge Andr{\'e}, plus oppressante que jamais.

Source : Archipel

}, keywords = {existence, exploration, image, personnage, pi{\`e}ge, pornographie, regard, virtuel}, url = {https://archipel.uqam.ca/10941/1/M14087.pdf}, author = {Marie-Jos{\'e}e Riverin}, editor = {Alexis Lussier} }