@mastersthesis {878,
title = {Feu ma m{\`e}re suivi de Les maisons des autres},
volume = {D{\'e}partement d{\textquoteright}{\'e}tudes litt{\'e}raires},
year = {2018},
school = {Universit{\'e} du Qu{\'e}bec {\`a} Montr{\'e}al},
type = {M{\'e}moire},
address = {Montr{\'e}al},
abstract = {
Feu ma m{\`e}re est un roman polyphonique, sur trame de roman policier. L\&$\#$39;histoire se passe dans un village o{\`u} tous les habitants se partagent la parole l\&$\#$39;un {\`a} la suite de l\&$\#$39;autre. Des voix toutes plus probl{\'e}matiques que la pr{\'e}c{\'e}dente se succ{\`e}dent pour former une rumeur qui plane sur le village. Une m{\`e}re, Vanessa Bellay disparait. Puis on finit par oublier l\&$\#$39;histoire, jusqu\&$\#$39;{\`a} ce que sa fille, la jeune Virginia, commence {\`a} sortir de leur maison qui les tenaient, sa s{\oe}ur, son p{\`e}re et elle, {\`a} l\&$\#$39;abri des regards. D{\`e}s lors, les habitants livreront leurs t{\'e}moignages sur la disparition de la m{\`e}re. Et plus les secrets seront d{\'e}voil{\'e}s, plus ils influenceront la population {\`a} faire des actes hors de contr{\^o}le. Certains fuiront, d\&$\#$39;autres commettront des d{\'e}lits, voire m{\^e}me des meurtres. Tout ce qui {\'e}tait enfoui ressort et a des r{\'e}percussions sur la vie auparavant tranquille des habitants du village. Dans mon essai Les maisons des autres, je me penche sur le pourquoi la polyphonie est un bon m{\'e}canisme de d{\'e}tection du mensonge. Je m\&$\#$39;int{\'e}resse au mensonge, suivant la fa{\c c}on dont il est convoqu{\'e} dans mon roman, par la d{\'e}multiplication des t{\'e}moins, des voix et des points de vue. En pr{\'e}sence d\&$\#$39;un seul narrateur, le lecteur a moins souvent tendance {\`a} soup{\c c}onner sa parole. En pr{\'e}sence d\&$\#$39;une pluralit{\'e} de points de vue, par contre, le doute s\&$\#$39;installe devant l\&$\#$39;h{\'e}t{\'e}rog{\'e}n{\'e}it{\'e} des t{\'e}moignages. Je m\&$\#$39;y inspire des histoires que me racontaient mes a{\"\i}euls sur leurs familles, leurs voisins, et comment leurs contes invent{\'e}s me fascinaient {\'e}tant jeune. Ils m\&$\#$39;ont appris {\`a} m\&$\#$39;int{\'e}resser {\`a} ceux qui habitaient {\`a} c{\^o}t{\'e} et {\`a} ce qu\&$\#$39;ils pouvaient aussi penser de nous. En m\&$\#$39;inspirant de l\&$\#$39;essai L\&$\#$39;{\`e}re du soup{\c c}on de Nathalie Sarraute, je reprends le concept du soup{\c c}on g{\'e}n{\'e}ralis{\'e}, omnipr{\'e}sent dans les relations auteur/lecteur, criminel/d{\'e}tective, ainsi que celle qui unit entre eux, les personnages. En tant qu\&$\#$39;auteur, il faut toujours prendre le risque de la cr{\'e}ation, et par le fait m{\^e}me, le risque du mensonge, dont parle Alexandre Koyr{\'e} dans son essai R{\'e}flexion sur le mensonge.
\
Source : Archipel
},
keywords = {m{\'e}fiance dans la litt{\'e}rature, mensonge dans la litt{\'e}rature, point de vue (litt{\'e}rature), polyphonies dans la litt{\'e}rature, secret dans la litt{\'e}rature},
url = {https://archipel.uqam.ca/11260/1/M15450.pdf},
author = {Ariane Lessard},
editor = {Martine Delvaux}
}