Une fatigue comparable à la fatigue du travail par équipes, j’en fis l’expérience enfin lorsque – ce fut ma seule possibilité – j’« allai écrire », des jours, des mois durant. De nouveau, quand après je venais dans les rues de la ville, je me voyais là comme ne faisant plus partie du grand nombre. Pourtant le sentiment d’accompagnement était, à cette occasion, tout différent : ne plus participer à la vie quotidienne habituelle ne me faisait plus rien ; au contraire, dans ma fatigue d’œuvre, près de l’épuisement, cela me donnait même un sentiment de bien-être : ce n’était pas la société qui était inaccessible pour moi, mais c’était moi qui l’étais pour elle, pour tous. p. 40