Mémoires et thèses

Garçonnières suivi de L'écriture, une exploration de l'existence

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TitreGarçonnières suivi de L'écriture, une exploration de l'existence
Type de publicationThèse ou mémoire
Année de publication2018
Auteur·e·sMarie-Josée Riverin
Supervision de rechercheAlexis Lussier
Département d'études littéraires
UniversitéUniversité du Québec à Montréal
VilleMontréal
Type de travailMémoire
DiplômeMaîtrise en études littéraires
Mots-clésexistence, exploration, image, personnage, piège, pornographie, regard, virtuel
Résumé

Le premier volet de ce mémoire consiste en un court roman à trois voix, où trois personnages racontent alternativement leur rapport aux deux autres, tandis qu'ils s'enferment et s'éloignent les uns des autres, derrière les frontières de leur existence : on y voit s'opposer les murs d'un bureau où le personnage de Michel s'enferme pour consommer de la pornographie, la jolie façade que devient le corps d'Alexandrine, sa conjointe, sous les multiples interventions de la chirurgie esthétique, et enfin le mutisme de leur jeune femme de ménage, qui se fait l'objet d'une fascination fondée sur la méconnaissance. L'appartement où vit le couple se divise en deux : chacun y a sa « garçonnière », espace où il entretient en solitaire ses fantasmes et ses obsessions, tandis que dans le couloir s'agitent de petites mains fragiles, qui s'astreignent à assainir les recoins les plus intimes de leur vie conjugale. Comme la femme de ménage n'a pas le droit d'entrer dans le bureau de Michel, le fouillis s'y accumule, et l'atmosphère devient de plus en plus suffocante à mesure que le désordre s'installe dans la tête de Michel, encombrée par les images. La chambre d'Alexandrine, de son côté, est munie d'un dispositif en miroir où elle peut s'admirer à la fois de face, de profil et de dos. Elle y guette ce qui pourrait y apparaître à tout instant, la naissance des rides ou les possibles déchirures de sa peau nouvellement cousue. Le corps de la petite femme de ménage, quant à lui, est jeune et sans aspérités. Son refus de prendre part au mouvement de la vie cause son impeccabilité maladive et sa solitude. L'écriture explore à travers ces trois personnages la rupture avec son propre corps, avec son environnement et enfin avec l'autre. Il n'y a pas de véritable communication entre Michel, Alexandrine et la petite ; chacun attache son désir à l'image de l'autre, de sorte que toute cette histoire ressemble à un grand malentendu. Aucun n'est semblable aux portraits que s'en font les autres, et l'écriture joue de cette méconnaissance pour donner à l'histoire de multiples perspectives. Le deuxième volet consiste en une réflexion sur le roman comme « exploration de la vie humaine dans le piège qu'est devenu le monde ». Cette formule de Milan Kundera me sert de guide tout au long de l'essai pour réfléchir sur une écriture qui se définit comme une observation de l'existence à travers des personnages et des situations concrètes. Le récit se situe dans un univers quotidien où de petits détails prennent une importance singulière sous le regard des personnages. En reprenant la pensée de Jacques Lacan, à propos de la question du regard en psychanalyse, il s'agit de montrer comment la déformation des portraits élaborés dans Garçonnières tient non pas seulement d'une méconnaissance de l'autre, mais d'un effet de miroirs qui renvoie le regard à lui-même, tandis que l'on dépeint l'objet de ses désirs. Ainsi, la vérité que cherche à circonscrire le roman est subjective parce qu'elle se soutient de la logique du personnage qui est aussi une logique du fantasme. En dernière analyse, la partie essayistique du mémoire propose de réfléchir sur les pièges dans lesquels sont pris chacun des personnages. Ils concernent la façon dont le rapport au corps, à la présence, à l'autre, à l'image, au virtuel, ont évolué dans la société actuelle, où l'incitation à la consommation et au culte de l'apparence se fait, comme le montre Serge André, plus oppressante que jamais.

Source : Archipel

URLhttps://archipel.uqam.ca/10941/1/M14087.pdf
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