Mémoires et thèses

Portrait d'homme suivi de Cet homme blême qu'on porte en nous quand on est de la ville

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TitrePortrait d'homme suivi de Cet homme blême qu'on porte en nous quand on est de la ville
Type de publicationThèse ou mémoire
Année de publication2012
Auteur·e·sGabrielle Giasson-Dulude
Supervision de rechercheRené Lapierre
Département d'études littéraires
UniversitéUniversité du Québec à Montréal
VilleMontréal
Type de travailMémoire
DiplômeMaîtrise en études littéraires
Mots-cléscorps humain, création littéraire, mutisme, pantomime, parole, silence, subjectivité
Résumé

Ce mémoire s'articule autour de la question suivante : comment le poème peut-il procéder à l'élaboration d'un langage dont le souffle, la voix et la présence dans l'espace non seulement s'ancrent dans le corps, mais se construisent à partir des arts du corps? Tout au long de mon travail d'écriture, j'approche cette question en la considérant au moyen de la pratique et de la théorie du mime corporel d'Étienne Decroux. En première partie du mémoire, le recueil Portrait d'homme met en scène une voix féminine. Dans un contexte urbain, celle-ci élabore le portrait d'un homme blessé, défait; sujet plus ou moins réduit au silence, et plus ou moins avalé par la ville qui l'englobe. C'est pourtant sur fond de mutisme que se dessine la relation de la femme à l'homme. Ce travail d'approche se lie pour elle et pour lui à l'expérience de la solitude devant l'autre, expérience d'où surgit la nécessité de la voix. Le mime, dans ce contexte, figure pour les sujets la possibilité de réapprendre à s'exprimer à partir de leur corps, tant en relation avec le corps de l'autre qu'avec la pluralité des corps que chacun porte en lui-même. De poème en poème, Portrait d'homme fait ainsi le récit de ce qui, par la souffrance et par l'amour (dévoilés dans leur clarté au travers du mime), rapproche les sujets à la fois de ce qui les constitue et les différencie. L'essai qui suit, intitulé Cet homme blême qu'on porte en nous quand on est de la ville, vise à présenter la trame de fond de mon écriture et la condition de la voix dans des contextes urbains saturés par la technologie, où le corps subit la pression des non-lieux reliés aux habitudes de la société de consommation. Je m'y intéresse avant tout à la perte de soi, et à la réappropriation de soi par le double biais d'une appartenance à la collectivité et d'une éthique du don, en prenant à témoin des œuvres telles l'essai de François Bon sur le travail de Edward Hopper, les livres de Kathy Acker, le travail de l'École de mime de Montréal et l'héritage d'Étienne Decroux. À l'intérieur de cette approche, le poème et le mime dévoilent un corps marqué par sa fragilité et par l'isolement, l'absence à soi-même, le retranchement ou l'effacement auxquels sans cesse on le reconduit. La reconstruction de la parole par l'écriture - recherche de la voix, de sa justesse et de sa subjectivité - conduit à reconnaître pourtant, au sein même de ces conditions difficiles, un lieu d'accueil pour le vivant.

Source : Virtuose

URLhttps://archipel.uqam.ca/5212/1/M12644.pdf
Supervision de recherche: 
Publication liée à un mémoire ou à une thèse: