L’œuvre est un commencement : il y a dans le monde grâce à elle quelque chose qui n’y était pas. L’œuvre s’enracine dans la conscience du temps perdu, de la vie qu’on perd en travaillant à la gagner. Ainsi l’œuvre est la réponse à la « misère de vivre », qui n’est pas la misère tout court – celle-là demande d’autres réponses et d’autres solutions –, mais la misère terrible d’une existence circulaire, piégée par la nécessité, et dont toutes les forces sont consacrées à l’entretien de la vie. p.20