De la création. Peinture, poésie, philosophie

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TitreDe la création. Peinture, poésie, philosophie
Type de publicationLivre
Année de publication1998
Auteur·e·sMax Loreau
Nombre de pages270
ÉditeurÉditions Labor
VilleBelgique
Résumé

Résumé descriptif:

De la création est présenté comme une anthologie du travail philosophique et poétique de Max Loreau (1928-1990). Sélectionnés et regroupés en 1998 par Éric Clemens, les textes sont tirés de sources diverses (monographies, périodiques, correspondance) et entrent en dialogue avec les œuvres, notamment, de Dotremont, Alechinsky et Dubuffet. Alternant chant poétique et démonstration philosophique, ils explorent les rapports entre la peinture moderne et l’écrit, l’esthétique et le corps, la logique et le spontané, de manière à «saisir l’art non pas dans ses produits, mais dans son activité de produire» (p. 183).
 
La préoccupation première qui se dégage de tous les textes concerne le passage du chaos à la forme, c’est-à-dire le moment où la chose en train de se faire non seulement n’est pas constituée, mais ne ressemble encore à rien. La création donne à connaître, par ses propres voies, le trajet obscur de l’informe à la forme, qui est trop souvent écarté par l’esprit en mal de maîtrise. Pour Loreau, la fonction de l’art est précisément de questionner la perception au moment où elle n’a pas encore pensé son objet. 
 
Tout au long de cette réflexion, Loreau pose la question des origines, de l’infini et du fini, de la source, de l’élan. Ce faisant, il désigne le «tracement» comme étant ce «qui pose la condition de possibilité originelle de la réalité et de la pensée» (p. 211). Ce «tracement», il le laisse sentir dans son écriture qui semble vouloir remonter «au mouvement d’apparaître de la forme» (p. 215), là où la pensée est en voie de devenir sens.
 
Résumé interprétatif:
 
Cette anthologie, établie par Éric Clemens, regroupe, sans ordre chronologique, dix textes représentatifs de l’œuvre de Max Loreau. Qu’ils traitent de poésie, de fiction philosophique ou de réflexions sur l’art, chacun de ces écrits, à sa manière, tentent de retracer ou d’approcher l’origine du geste créateur. Dans cette perspective, les œuvres de Dubuffet, d’Alechinsky et l’expérience des logogrammes de Christian Dotremont permettent à Loreau d’explorer «la logique du spontané, le geste devant l’imprévu» (p. 40), tout en liant peinture et écriture.
 
Pour Loreau «poésie et philosophie [...] sont aussi inséparables l’une de l’autre que le langage l’est de lui-même» (p. 133). Si la poésie «parle en passant», «s’arrange pour reprendre aussitôt ce qu’elle vient de donner» (p. 133), et que la philosophie «n’abandonne rien en chemin» (p. 133), tente de faire durer ce qu’elle a construit, c’est en leur point d’origine qu’elles se réunissent, dans la force de surgissement du langage qui détermine le monde à partir de rien.
 
Loreau insiste sur le fait que c’est dans son élan qu’il faut penser l’art. Par conséquent, il importe de rappeler que l’art de l’après-guerre doit être compris dans le processus qui le fait apparaître plus que dans ses objets finis. Dès lors, l’artiste redonne vie à une nature conçue désormais comme infinie. 
 
L’art contemporain montre que la pensée origine du rien, qu’elle se forme à partir de ce qui nous échappe et que l’essentiel n’est pas dans la maîtrise. «[ L]e tracement en cours, avant l’apparition de toute forme ou de toute figure constituée, révèle et fait briller au regard la venue au jour du monde, l’opération génératrice du monde, plus primitivement encore : la condition de possibilité de ce qui est en général» (p. 188).

Source : Interligne - UQÀM (http://www.interligne.uqam.ca/pages/liste_biblio.asp)